Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Mais aussi révéler, derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude.
Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.
L'histoire commence lors d'un barbecue. Aisha et Hector invitent leurs amis et leur famille. L'un des enfants, Hugo, embête les autres enfants et tape sur les nerfs des adultes. Lorsqu'il devient agressif, Harry le gifle. S'ensuit alors une engueulade monstrueuse entre les parents et le "bourreau". Personne ne reste neutre et tout le monde choisit vite un camp. On suit donc la vie des personnages, avec leurs problèmes, leurs défauts, leur caractère. Le tout autour du sujet de cette fameuse gifle.
Le livre m'intriguais car le synopsis me donnait envie. Cependant, lorsque je travaillais en boutique France Loisirs, les clientes me disaient qu'il était trop vulgaire. Je me suis donc décidée à tester pour me faire mon propre avis.
Pendant la première moitié du livre, j'aimais beaucoup l'histoire. Très vite, l'intrigue vient à manquer et cela me démotivais de plus en plus. Outre ce problème là, ce qui m'a le plus agacée est le fait que tous les personnages parlent de la même façon: ils sont tous vulgaires. C'est dommage car ils auraient pu avoir un peu plus de profondeur s'ils avaient eu leur langage propre.
Du côté des personnages, ils m'ont tous été au moins une fois antipathiques à part le père d'Hector, Manolis qui m'a tout l'air d'être un pauvre homme ayant courbé l'échine une bonne partie de sa vie. Tous ou presque tous ont vécu l'adultère, les drogues, l'alcool, bref une société à la dérive. Bien que cela m’ait dérangé par moments, je dois admettre que ça m'a pas mal fait réfléchir. Cette histoire autour de la gifle montre les problèmes d'éducation que l'on a actuellement. Certains pensent que l'ont ne doit pas taper un enfant même si c'est mérité sous prétexte que c'est de la maltraitance. La tension entre les personnages est très forte suite à cet acte qui n'était rien de grave en soi (une gifle pour calmer un enfant qui s'apprête à donner un coup de batte de baseball à un autre c'est quand même mieux que laisser faire et envoyer son fils à l'hôpital).
En découvrant la vie des personnages, on se rend compte qu'ils sont tous loin d'être tous beaux tous roses. Même Harry, le "bourreau" de l'enfant est un vrai enfoiré alors qu'au départ, je le voyais comme quelqu'un de bien.
Anouk est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Elle n'a pas d'enfant (et d'ailleurs les mères ne se cachent pas de lui dire qu'elle n'y connait rien car elle ne sait pas ce que c'est que d'être maman) et essaye de profiter au mieux de la vie. Elle est, pour moi, la personne la plus réaliste dans toute cette histoire.
Aisha est un des personnages que j'ai le plus détesté. Elle n'aime pas son mari mais aime être avec lui car il est beau et, qu'ensemble, ils forment un beau couple. Elle est très étroite d'esprit et parfois hypocrite. D'ailleurs, elle ne supporte pas lorsque son mari Hector fait l'hypocrite ou un caprice. Je suppose qu'elle ne supporte pas de voir ses défauts en lui.
Son mari est quelqu'un d'assez nuancé. Dès le début je me suis dis qu'il était un vrai enfoiré mais il m'a surpris vers la fin du livre. Il a du coup quelque chose d'attachant pour ma part.
Rosie, la mère de l'enfant "maltraité" est quelqu'un que je ne supporterai pas dans la vie de tous les jours. Elle élève son enfant comme s'il était le roi et le laisse manquer de respect aux gens. Lorsque des personnes qu'elle connait bien lui disent même ce qu'il a fait, elle leur répond qu'elle a du mal à y croire.
Elle ne cesse de croire que tout ce qu'elle fait pour son enfant est bien alors qu'elle ne fait que le pourrir jusqu'à la moelle. Elle ne supporte même pas que son mari lui dise que ce qu'elle fait est mal.
Tout comme pour Hector, le mari de Rosie, Gary, m'a fait changer d'avis au fil du livre. Je ne peux cesser de le comprendre même s'il m'est insupportable.
En refermant le livre, j'ai pensé à un couple que l'on voit très peu: Bilal et "j'ai bouffé son nom". Ils se sont convertis à l'islam et ont arrêtés leurs conneries de jeunesse. En voyant le monde qu les entoure, j'ai compris pourquoi ils avaient fait ça et pourquoi ils s'étaient donc éloignés de certaines personnes. Bien que je ne sois pas du genre à me tourner vers la religion, trouver quelque chose qui nous mène à la paix (avec nous-même) tout en écartant les parasites est quelque chose de très positif pour moi.
C'est dommage que cet aspect n'ai pas été vu un peu plus.
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